Histoire du téléphone rose chic
Le téléphone rose chic arrive dans les dernières pages des hebdos TV et des quotidiens vers la fin des années 70. A l’époque, la plupart des foyers français sont enfin équipés en terminal téléphonique.
Prémices et explosion dans les années 80
En fait, au tout début du téléphone rose chic, les prestataires offraient des services en ligne très diversifiés. Sexe au téléphone mais aussi voyance ou autres conseils spirituels (tirage de tarot).
Les numéros surtaxés audiotel apparaissent et le montant de certaines factures de téléphone commencent à grimper dangereusement.
Mais bien vite, l’offre se resserre uniquement autour de la conversation érotique. Le téléphone rose prend son appellation définitive.
Au début des années 80, la demande explose avec des lignes de téléphone rose chic et hard selon les envies. La formule sied à tout le monde.
Anonymat, discrétion, confidentialité avec des prestations qui, au final, ne coûtent pas très cher lorsqu’elles sont utilisées avec parcimonie.
La popularité du téléphone rose augmente avec l’arrivée du Minitel en 1982. Le dialogue peut maintenant se faire par écrit sur des sites dont les fameux préfixes 3615 ont fait couler beaucoup d’encre à l’époque.
Le téléphone rose chic dans les années 1990 et 2000
C’est dans cette décennie 1990/2000 que le téléphone rose va devenir le plus populaire. Beaucoup d’éléments de réassurance expliquent cet engouement pour cette pratique à distance. L’anonymat, la facilité d’accès, le fait de ne pas avoir à se déplacer et le coût peu élevé démultiplient les appels.
Les appelants trouvent là un outil simple et pratique pour exprimer leurs fantasmes à voix haute. La parole se libère sachant que la confidentialité reste de mise sur ces plateformes de téléphone rose chic.
Bien évidemment, les critiques vont bon train. Le téléphone rose est accusé de réduire la sexualité à quelque chose de trop déshumanisé.
Au début des années 2000, Internet arrive avec son cortège de contenus gratuits. Le téléphone rose perd alors du terrain mais continue d’exister en se réinventant.
